Pilotage et partenaires

Voici ci-dessous la chronologie du projet du RER Sud-Léman, depuis l’année 2006 jusqu’à la réouverture.

En 2006, suite aux premiers efforts de l’association envers les autorités politiques, la région Rhône-Alpes mandate le bureau Semaly pour étudier la faisabilité d’une réhabilitation de la ligne ferroviaire entre Evian-les-Bains et Saint-Gingolph. À cette époque, on ne prend pas encore en compte le projet CEVA, et l’étude porte seulement sur la portion entre la cité thermale et la frontière. Divers scénarios sont étudiés (vélo-rail, train touristique, navette ferroviaire), et le bureau conclue à un intérêt certain pour le projet.

En 2011, une étude préliminaire portée par le Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Chablais (62 communes françaises) et Chablais Région (28 commiunes suisses) a permis d’examiner les conditions liées à la réhabilitation de la ligne ferroviaire entre Evian-les-Bains et Saint-Gingolph pour le trafic de voyageurs.

Les résultats de l’étude, conduite par le bureau renommé TTK, ont démontré qu’une réhabilitation pour un trafic de voyageurs était envisageable et pourrait s’avérer économiquement supportable selon le scénario recommandé, à savoir le prolongement en première étape des services ferroviaires valaisans de Saint-Gingolph à Evian-les-Bains. En effet, ce choix prévoit des investissements réduits au minimum, tout en offrant, dès la mise en service, un niveau de confort et de rapidité commerciale de haut niveau.

Cette série d’études sera menée en grand partie par le propriétaire de la ligne, SNCF-Réseau. Un comité de pilotage franco-suisse a été mis en place pour assurer le suivi de ces études, sous la présidence du sénateur et conseiller régional Cyril Pellevat.

Entre 2015 et 2019 (phase 1), le volet ferroviaire de l’étude précédente (TTK de 2011) a été actualisé et des données d’aménagement du territoire (gares, environnement) ont été intégrées pour alimenter l’AVP.

En mars 2019, la phase 2 des études AVP a été lancée. Elle contient :

  • l’étude de la voie ferroviaire (SNCF-Réseau) : tracé, solutions techniques ;
  • l’étude des ouvrages d’arts (SNCF-Réseau) : inventaire et diagnostic, gabarits actuels et futurs ;
  • l’étude acoustique (SNCF-Réseau) : niveau actuel et impact des trafics projetés ;
  • l’étude de suppression et de traitement des passages à niveaux (SNCF-Réseau) : suppression ou remplacement des 17 passages à niveaux de la ligne ;
  • l’étude d’exploitation (SNCF-Réseau) : établir une trame horaire et des hypothèses de desserte ;
  • l’étude socio-économique (SNCF-Réseau) : asseoir les hypothèses de desserte et de trafic sur les données socio-économiques du territoire ;
  • l’étude juridique (Etat du Valais) : aspects fonciers et sécuritaires, mise à jour de la convention internationale ;
  • l’étude d’aménagement autour des gares (CCPEVA) : approfondir le choix des gares de la phase 1 et s’assurer des aménagements connexes à prévoir.
  • l’étude environnementale (CCPEVA) : diagnostic écologique sur 12 mois, inventaires piscicoles et astacicoles ;
  • les mesures de communication (Etat du Valais et Région Auvergne-Rhône-Alpes).

Ces études d’AVP étaient inscrites au Contrat de Plan Etat-Région (CPER) 2015-2020, et ont bénéficié du soutien du programme européen Interreg.

À la suite du gros paquet d’études menées entre 2015 et 2022, des premiers engagements sont attendus en 2024.

Le 11 mars 2024, le Grand Conseil (parlement) du canton du Valais a approuvé à l’unanimité un premier crédit d’engagement de 22,8 millions de francs suisses, dont 4,8 millions pour les dernières démarches avant travaux, et 18 millions pour les travaux d’infrastructure.

Le printemps 2024 devra voir aboutir le Contrat de Plan Mobilités 2024-2027 entre l’Etat français et la région Auvergne Rhône-Alpes, qui doit inclure, en écho à la décision des élus valaisans, les dernières démarches et les premiers travaux.

Une fois ces deux premiers financements acquis, une consultation publique est prévue pour mettre au débat les différents scénarios étudiés.

Il faut compter environ 18 à 24 mois de travaux pour la remise en état de l’infrastructure ferroviaire seule.

La mise en service sera fera très probablement au changement d’horaires annuel des transports.